Cette maladie complexe n’empêche pas de vivre “presque” normalement. À condition de suivre des recommandations.
Le point avec votre pharmacie DailyPharma à Paris.
Le médecin explique comment gérer la maladie au quotidien, prévenir les complications et détaille les éventuels traitements. Changement du mode de vie, contrôle régulier de la glycémie et parfois plusieurs injections quotidiennes d’insuline… Pas facile de tout dire ou de tout retenir en un seul rendez-vous.
/ La collation n’est plus une obligation
Il est désormais possible de moduler les injections d’insuline en fonction de ce que l’on mange et de l’heure du repas. La collation n’est donc plus une obligation.
/ Le sucre n’est pas l’ennemi numéro 1 du diabète
Contrairement à ce que l’on peut penser, les glucides doivent être présents dans l’assiette à chaque repas, notamment sous forme de féculents. Mais pour éviter que la glycémie ne grimpe en flèche, mieux vaut privilégier les pâtes et les légumes secs (lentilles, haricots rouges, pois cassés), qui ont un index glycémique (IG) bas, à la semoule ou au riz blanc à l’IG plus élevé.
Le chocolat noir à 70 % de cacao, avec son IG équivalent à celui des fruits rouges, n’affecte pas l’équilibre glycémique. On peut même craquer de temps en temps pour un fondant au chocolat quitte à adapter son injection d’insuline.
Les édulcorants n’apportent aucun bénéfice !
Ils ne permettent pas de perdre du poids, ils pourraient même déréguler le taux de sucre dans le sang. Quant aux calories, l’argument n’est pas convaincant.
/ Voir un ophtalmologiste est indispensable
La question que l’on devrait poser en premier à un proche diabétique est : “As-tu vu un ophtalmo ? ». Dépistée précocement, la rétinopathie peut être traitée. En France, cette atteinte des yeux liée à l’excès de sucres dans le sang est la première cause de cécité avant l’âge de 60 ans.
/ C’est le soir qu’il faut marcher
Se balader 15 minutes après le dîner, d’un pas rapide, fait davantage baisser la glycémie que marcher 45 minutes le matin ou l’après-midi. Bien sûr, toute activité physique, 30 minutes, 5 jours par semaine, réduit le taux de sucre. La marche rapide, le vélo, la natation, le jogging… ces activités d’endurance améliorent la sensibilité à l’insuline des muscles. Les exercices de renforcement musculaires sont aussi utiles.
/ Ce n’est pas une maladie génétique
L’hérédité compte, mais il n’y a pas de gènes du diabète. Il ne s’agit que de “prédispositions”.
Dans le diabète de type 1, elle est même très faible : on retrouve un parent, père ou mère, diabétique chez 5 % environ des malades.
En revanche, elle est plus fréquente pour le diabète de type 2 puisque l’on retrouve un parent (père, mère, frère…) atteint chez 40 % des malades. C’est l’interaction de l’environnement (alimentation, sédentarité…) avec le patrimoine génétique qui entraîne la survenue de la maladie.
/ Bien dormir, c’est antidiabétique
De récentes études ont montré l’effet bénéfique d’une bonne nuit : lorsqu’il est suffisamment long, 7 heures au moins, et de bonne qualité, le sommeil favorise le contrôle de la glycémie.