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FAUT-IL ARRETER LE SUCRE POUR RETROUVER SA SANTÉ ?

Cette introduction est un peu forte, mais pourtant consommer trop de sucre aurait des effets néfastes sur la résistance à l’insuline, l’hypertension, le tour de taille, l’obésité, le diabète la qualité de la peau… En général, ces constats ont été démontrés chez les animaux ou dans des études d’observation.

Avant d’arrêter le sucre, il faudrait déjà savoir dans quels aliments il se trouve. Le point avec votre pharmacie DailyPharma.

On retrouve le sucre naturellement dans peu d’aliments : les fruits, le lait, le miel, le sirop d’érable… Ainsi, on peut comprendre qu’avant d’inventer le processus pour extraire le sucre (saccharose) des cannes à sucre ou de la betterave, les humains en consommaient très peu.

Dans les 50 dernières années, la consommation de sucre mondiale a triplé. Ne croyez pas que c’est parce que les gens consomment plus de fruits qu’avant! Ce sont plutôt les aliments contenant des sucres ajoutés qui sont consommés de façon exponentielle.

Auparavant, la principale forme de sucre ajouté utilisée par l’industrie était la saccharose.  Cependant, de nouvelles technologies ont permis le développement d’une autre forme de sucre devenue très populaire à cause de son faible coût : le sirop de glucose-fructose.

Il est estimé que 50% de l’apport alimentaire en sucres ajoutés provient de la saccharose et que 50% provient du sirop de glucose-fructose. Les principales sources de ces sucres ajoutés sont les boissons gazeuses et les autres boissons sucrées.

On croyait auparavant que le fructose était le « sucre du futur » pour les diabétiques. En effet, contrairement au glucose, le fructose n’a pas besoin de l’insuline, l’hormone problématique chez les diabétiques, pour être métabolisé et transformé en énergie. Ainsi, on croyait pouvoir éviter beaucoup de désagréments liés à l’excès de glucose dans le sang. La réalité est tout autre.

De tous les sucres, c’est le fructose qui soulève le plus d’inquiétudes. Beaucoup de recherches sont effectuées concernant son impact sur la santé.

Il est d’abord important de savoir que :

>  Le sirop de glucose-fructose est habituellement composé de 45% de glucose et de 55% de fructose.
> La saccharose est un disaccharide composé de 50% de glucose et de 50% de fructose.

Ainsi, aucun aliment ne contient du fructose pur, ce qui signifie que le glucose et le fructose sont toujours consommés ensemble, peu importe la forme de sucre ajouté utilisée.
Le syndrome métabolique c’est quoi ?

Le syndrome métabolique est un ensemble de problèmes de santé qui augmentent les risques de développer le diabète de type 2, une maladie du cœur, une angine de poitrine, un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC).

Les facteurs de risques  associés au syndrome métabolique sont :

– Surpoids (accumulation de gras principalement au niveau du ventre)
– Trop de gras dans le sang (LDL/Triglycérides)
– Faible taux de bon cholestérol (HDL)
– Hypertension
– Intolérance au glucose

Sans que cela soit surprenant, lorsque des humains sont soumis à des doses élevées de fructose, sous forme de boissons gazeuses ou de fructose pur, tout en continuant à consommer les aliments de façon habituelle, ces derniers gagnent du poids.

Il a été observé par plusieurs études qu’un régime riche en fructose ou en saccharose menait à une élévation des triglycérides dans le sang chez l’humain. Ces lipides sont associés à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires.

Consommer trop de fructose aurait également un effet néfaste sur la pression artérielle.

Dans les études où des animaux sont nourris avec de grandes quantités de fructose, une résistance à l’insuline se développe. La résistance à l’insuline peut mener au diabète de type 2 lorsqu’elle s’échelonne sur plusieurs années. Toutefois, ces résultats n’ont pas été observés chez les humains lorsque des doses « normales » de fructose sont consommées.

Les recommandations de votre DailyPharma

Les études ont  démontré que la consommation de sucre dans le cadre d’une alimentation hypercalorique pouvait induire tous les désordres métaboliques cités plus haut.

Il n’est pas nécessaire d’attendre la confirmation clinique des dangers du sucre pour en diminuer sa consommation. Il est assez clair que la consommation élevée de sucre amène des risques plus élevés d’embonpoint et d’obésité. Pour ces raisons, plusieurs organismes et gouvernements suggèrent de limiter la consommation de sucres ajoutés et des aliments qui en contiennent.

L’Organisme Mondial de la Santé recommande à ce que moins de 10% de l’apport énergétique total provienne des sucres ajoutés. Pour une personne consommant 2000 calories par jour, cela correspond à un maximum de 50 grammes de sucres ajoutés ou l’équivalent d’une cannette et demie de boisson gazeuse ordinaire (il ne faut pas oublier de calculer le sucre ajouté dans les biscuits, les cafés aromatisés, les desserts, la crème glacée, le chocolat, etc.).

Conclusion

Pas besoin d’attendre que les preuves de la dangerosité du sucre soient cliniquement confirmées pour en diminuer votre consommation. Plusieurs organismes recommandent de consommer moins de sucres.

Une façon efficace d’en diminuer votre consommation est de privilégier des boissons comme l’eau, le café, le thé, le lait ou les boissons végétales enrichies au lieu des boissons sucrées ou des jus.

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