Pourquoi les systèmes physiologiques déclinent-ils progressivement avec le temps ? Sommes-nous génétiquement programmés pour vieillir ?
La vieillesse, ce sont d’abord des signes évidents : la posture s’affaisse, les muscles fondent, la peau se ride, les cheveux blanchissent, et la probabilité de survenue de certaines maladies – cancer, affections neurodégénératives…
Des symptômes qui découlent en partie du vieillissement individuel des cellules de l’organisme, mais qui dépendent aussi de l’étroite coordination entre l’élimination des cellules vieilles et la génération de nouvelles cellules.
Des progrès extraordinaires ont été accomplis pour déterminer les stigmates biologiques des cellules vieilles.
Un premier indice de vieillissement est l’accumulation de mutations dans le matériel génétique. Malgré la capacité phénoménale des cellules à réparer les dommages de l’ADN, des mutations parviennent à traverser ce crible.
Une telle instabilité génétique peut alors entraîner la perte d’une fonction liée à un gène muté, l’autodestruction ou la prolifération des cellules. En ce sens, le cancer constitue une maladie du vieillissement.
Si beaucoup de mécanismes biologiques contribuant au vieillissement sont connus, les horloges biologiques qui les sous-tendent restent encore à élucider.
Cette question est d’autant plus cruciale que des études récentes chez la souris montrent que de nombreux effets pathologiques liés au vieillissement sont causés par l’accumulation avec l’âge de cellules sénescentes dans les tissus. …