Vous vous sentez fatigué ? Votre ventre vous fait mal ? Vous avez tendance à tomber facilement malade ? Peut-être que votre microbiote fait des siennes. Plus communément appelé flore intestinale, il joue un rôle crucial sur votre état, vos capacités immunitaires…
Le point avec votre Pharmacie, DailyPharma.
Un déséquilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries présentes dans cette flore intestinale est à l’origine de son dérèglement. D’ailleurs, différents facteurs comme le stress, la prise d’antibiotiques ou la consommation d’aliments auxquels, sans le savoir, on est intolérant, peuvent venir perturber cet équilibre.
Heureusement, il est possible de prendre soin de sa flore intestinale afin d’éviter tout risque aux conséquences lourdes pour la santé. Une bonne hygiène de vie, et une alimentation ciblée, peut la préserver.
La nutrition est un levier sur lequel on peut jouer pour favoriser la diversité bactérienne et être ainsi mieux protégé contre les maladies où son appauvrissement est impliqué comme le diabète, l’obésité, les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin), les allergies ou le syndrome métabolique
Pour prendre soin de sa flore intestinale – microbiote pour les intimes -, il faut lui apporter le soutien des prébiotiques. Ces fibres végétales sont la nourriture, le carburant de nos bonnes bactéries. En s’associant à ces dernières, les prébiotiques assurent leur vitalité et leur efficacité. Ce sont de véritables produits santé. Ils sont contenus dans cinq grandes familles d’aliments :
> Les amidons résistants
>Les fructanes
> Le Beta Glucane
> Les fibres
> Les polyphénols
Les aliments probiotiques sont sources de bonnes bactéries. C’est le cas des yaourts, de la levure de bière, du miso, du pain au levain, de la choucroute ou de tout autre produit lacto-fermenté, c’est-à-dire trempé dans de la saumure pendant plusieurs semaines jusqu’au développement d’une acidité.
Les aliments prébiotiques sont, quant à eux, utiles à l’accroissement et à la survie de ces (bonnes) bactéries. L’idéal est de favoriser les fibres qui contiennent des prébiotiques, que l’on trouve dans les fruits et les légumes (artichaut, oignon, ail, banane, poireau, salsifis, asperges, endive…) ou les grains et céréales complètes.
À côté de cela, il est recommandé d’éviter une surconsommation de sucre et de viande qui, quant à elle, bouleverse la flore de fermentation et la flore de putréfaction de l’organisme.
Misez sur les fibres !
L’alimentation moderne s’est chargée en sucres, en graisses et en protéines alors que ce sont les fibres alimentaires qui sont particulièrement appropriées aux bactéries intestinales. Il faudrait donc mettre dans son assiette plus de fibres.
Les bactéries intestinales s’en nourrissent, les dégradent, les fermentent, générant alors de nouveaux composés essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. En clair, c’est la diversité des fibres qui fait la diversité du microbiote.
Tous les fruits et les légumes en contiennent ainsi que les légumineuses (lentilles, pois cassés, haricots secs…), les céréales complètes (c’est dans l’enveloppe du grain que se trouvent principalement les fibres) et les fruits secs.
Ne prendre des antibiotiques que s’ils sont vraiment nécessaires !
En détruisant les mauvaises bactéries mais aussi les bonnes, ces médicaments perturbent en effet l’équilibre des espèces qui composent le microbiote. Certes, celui-ci tend à revenir à son état initial en un à deux mois après la fin du traitement. Sauf que de nombreuses études montrent que des traitements répétés finissent par affaiblir durablement la flore. Et qu’en outre, ces mêmes traitements peuvent parallèlement entraîner un phénomène de résistance des microbes pathogènes au détriment des “bonnes” bactéries.
L’idée n’est donc pas de renoncer aux antibiotiques, mais de ne les utiliser que s’ils sont vraiment indispensables, en y associant, s’ils ont tendance à provoquer une diarrhée, la levure probiotique Saccharomyces boulardii, dont l’efficacité a été démontrée dans cette indication
N’oubliez pas les probiotiques ! Certains probiotiques ont un effet plutôt anti-inflammatoire.