Les « super-aliments » ont-ils une haute valeur nutritionnelle réelle ou sont-ils de la poudre de perlimpinpin? Consommer de la spiruline, du gingembre, du Klamath, du pollen, du ginseng, de l’acérola, des baies de Goji, du miel de Manuka ou encore du curcuma répond-il à un effet de mode ou participe-t-il aux saines habitudes de vie?
Le point avec votre pharmacien DailyPharma.
Il est important de souligner que le terme « super-aliment » est abusif. C’est avant tout un argument marketing en soi. D’ailleurs, dans les boutiques de produits sportifs ou de nutrition sportive, les vendeurs ont tendance à promettre que, grâce à eux, on se sent mieux, et à faire croire qu’ils sont indispensables pour progresser et performer.
Ce qu’on appelle des super-aliments sont en fait des aliments que l’on consomme en petite quantité, mais qui ont de grandes vertus nutritionnelles et physiologiques, proportionnellement à leur poids.
Ce ne sont ni de « simples » aliments, dont la fonction première est de nous nourrir, ni ce que l’on appelle des compléments alimentaires, dans le sens où il ne s’agit pas de nutriments, de vitamines ou encore de minéraux qui ont été préalablement extraits de plantes médicinales par exemple. Donc contrairement aux populaires BCAA (des acides aminés particulièrement efficaces pour la récupération), à la créatine, à la « whey » (protéine du « petit lait » que l’on retrouve au-dessus des yaourts) ou encore à la L-glutamine, les super-aliments ne sont pas, pour caricaturer, des molécules isolées, et ils n’ont pas subi de transformation industrielle. Même lorsqu’ils sont réduits en poudre, ils sont consommés dans leur entièreté. Et ça, c’est très positif!
Un super-aliment ne remplace aucun aliment traditionnel, ne remplit pas le ventre et ne comble pas la faim. L’avantage, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’ingérer 200 g de super-aliments pour avoir un apport intéressant en micro-nutriments. Quelques grammes suffisent. On parle ici uniquement de qualité et non de quantité.
Le cynorhodon (ou églantier) peut remplacer l’acérola grâce à sa richesse exceptionnelle en vitamine C.
Les myrtilles et le cassis remplacent aisément les baies de Goji avec leur concentration en antioxydants et en minéraux.
Les miels de thym ou de lavande détrônent le miel de Manuka avec leurs propriétés anti-bactériennes et cicatrisantes.
La canneberge supplante les baies d’açaï avec l’abondance d’anti-oxydants qu’elle renferme.
D’une manière générale, misons sur la production locale, même si tous les super-aliments ne sont pas remplaçables à l’identique.